Fin novembre, ici, et de nos jours en Europe, c'est le temps où l'on cueille les olives. Ici, en Catalogne, ce sont les arbéquinas.
Souvent, les oliviers sont pluricentenaires, et se sont relevés de plusieurs mauvaises passes. Comment ne pas se sentir intimidée, emplie de respect et un peu empruntée devant ces si vieux organismes vivants qui demeurent et demeurent encore aussi impassibles sous les assauts du soleil, du vent, du froid que semblaient l'être les vieux chefs indiens dans l'optique des photographes étrangers.
Ceux desquels nous allons faire glisser les olivettes cette semaine avaient été oubliés pendant des années, une ou 2 générations. La main d'oeuvre s'étaient déplacée vers la ville et les oliviers plantés sur des sols escarpés ne permettant pas l'intrusion des machines, ceux-ci commençaient à oublier la présence de ces humains très gesticulants.
Fus étonnée de ressentir comme un contentement de leur part, de la gaité. .... le sentiment qu'ils aimaient que nous soyons là, que l'être humain leur permette de donner le meilleur d'eux-même, s'occuppe d'eux avec attention et respect. Eu le sentiment qu'ils nous auraient bien accompagné dans notre frénésie ces vieux êtres très enracinés, que ce temps de récolte était aussi leur temps de fête.
L'olivier, comme la vigne a pactisé avec l'humain depuis quelques 700 000 ans.
